A Bayonne, nouvelle porte d’entrée des migrants, «l’urgence fait exploser les frontières politiques»
Une fois la frontière franco-espagnole franchie, des migrants affluent par milliers à Bayonne. Là, le maire de centre-droit et des militants de gauche ont bricolé, main dans la main, un hébergement d’urgence sous le nez du préfet. Les exilés s’y reposent des violences subies au Maghreb, avant de sauter dans un bus et de se disperser aux quatre coins de France. Reportage dans les Pyrénées.
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Pays basque espagnol et département des Pyrénées-Atlantiques, envoyée spéciale.- Alors que la nuit et le froid tombent sur Irun (Espagne), le front et le nez d’Aliou* se couvrent de sueur – des gouttelettes de peur, de rage et de honte mêlées. Si près du but, ce Sénégalais de 18 ans se sent piégé, comme enlisé sur la mauvaise rive du fleuve qui sert de frontière avec la France, la plus facile a priori de son exil. Il n’en finit plus de bégayer pour raconter sa journée : à trois reprises depuis ce matin, il a tenté sa chance dans un bus en direction de Bayonne, en payant bien son billet comme les bénévoles le lui ont conseillé.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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