Bolloré : la commission d’enquête se mue en café du commerce
Loin de bousculer Vincent Bolloré, la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias s’est montrée approximative et bavarde, mercredi, au lieu d’être rigoureuse et pugnace. L’homme d’affaires a pourtant tombé un peu le masque, laissant transparaître ses attaches nationalistes.
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C’estC’est peu dire que l’audition de Vincent Bolloré par la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias était un moment attendu. Car dans la longue liste des milliardaires qui doivent être entendus par ces parlementaires – de Bernard Arnault, qui a croqué Les Échos ou encore Le Parisien, jusqu’à Xavier Niel, qui a mis la main avec ses associés sur Le Monde, L’Obs ou encore Nice-Matin, en passant par Patrick Drahi qui a avalé Libération, L’Express, BFMTV et RMC, ou encore Martin Bouygues, qui souhaiterait prendre le contrôle de M6 pour rapprocher la chaîne de TF1 –, Vincent Bolloré est assurément celui qui symbolise le mieux les excès et les dérives du système français des médias, achetés par les puissances d’argent, et instrumentalisés voire manipulés par elles.