Finance Analyse

Affaire Kerviel: le sursaut de la justice

En cassant la décision condamnant Jérôme Kerviel à payer 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts, la Cour de cassation met toute l’affaire Kerviel à bas. Insistant sur les responsabilités de la Société générale, elle demande que celles-ci soient évaluées lors d’un nouveau procès. « L’affaire Kerviel devient l’affaire Société générale », selon David Koubbi, l’avocat de l’ancien trader.

Martine Orange

Les avocats de Jérôme Kerviel n’y croyaient plus. Depuis six ans, ils avaient emmené des preuves, des témoins, des questionnements. À chaque fois, tous les arguments qu’ils avaient soulevés devant les juges s’étaient heurtés à un mur de dénégation et d’indifférence. La justice d’État passait. Il convenait de s’en tenir à la version élaborée par la Société générale et soutenue par toute l’oligarchie financière dès la révélation de ses pertes le 24 janvier 2008 : la banque était victime d’un trader fou et solitaire.

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