Mayotte, zone d’exception Reportage

« On a tout perdu mais personne n’est venu nous aider » : après le cyclone, les habitants de Mayotte en mode survie

Trouver à boire et à manger rythme désormais le quotidien des Mahorais. Certains tentent déjà de reconstruire, quand d’autres attendent les secours depuis des jours. Et dans les bidonvilles rasés par le cyclone, selon les mots du préfet lui-même, « personne n’est passé ».

Jéromine Doux

Petite-Terre (Mayotte).– « Il y a de l’eau. » Lampe frontale allumée, seau en plastique à la main, Lucas grimpe deux à deux les escaliers de son appartement pour avertir ses colocataires. Stupéfaction générale. Ni une, ni deux, il faut faire des réserves. Et prévenir le voisinage qui ne tarde pas à arriver avec des bidons sous le bras. Pour la première fois depuis six jours, les robinets qui se situent dans la cour de ce kinésithérapeute, arrivé sur l’île il y a deux ans, déversent le précieux liquide.

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