Mineurs trans : la délégation interministérielle contre la transphobie en pleine crise
Les inquiétudes se multiplient quant au positionnement de la Dilcrah, censée combattre les haines anti-LGBT, sur les droits des mineur·es trans. Une membre du conseil scientifique a démissionné ; d’autres réclament une clarification. Le sujet sera au menu de la Marche des fiertés d’Île-de-France, samedi.
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« Je« Je suis tombée de ma chaise. J’ai ressenti ça comme une trahison. » À la suite d’une enquête publiée en mai par Mediapart, Karine Espineira, sociologue et autrice de nombreux ouvrages sur les transidentités, a pris la décision de quitter le conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). En cause : la présence au conseil scientifique de l’Observatoire de la petite sirène du sociologue Smaïn Laacher, actuel président du conseil scientifique de la Dilcrah. Or, cet observatoire, un collectif qui dit s’être constitué en association, est jugé « transphobe » par de nombreuses organisations LGBTQI+, qui dénoncent son lobbying auprès des médecins et des politiques pour empêcher des transitions de mineur·es sous couvert de « protection de l’enfance ».