Santé Enquête

Addictions au sexe et aux jeux : des malades de Parkinson s’estiment floués par un labo

Un traitement consommé par 48 000 personnes atteintes en France de la maladie de Parkinson provoque de graves effets indésirables : sexualité compulsive, achats frénétiques et dépendance aux jeux. Une victime poursuit GSK, le fabricant du Requip.

Rozenn Le Saint

En 2019, Stéphane Grange commence à prendre des doses de Requip, qui calment ses tremblements liés à la maladie de Parkinson. Au même moment, le quinquagénaire se met à se connecter en permanence sur des sites pornographiques, à se masturber trois ou quatre fois par jour. Sa compagne n’en peut plus. « J’étais très insistant, quotidiennement. À la fin, elle me disait qu’elle aimerait bien se coucher sans passer à la casserole », confie l’homme au regard bleu clair baissé, encore honteux. Leur relation n’a pas survécu. Il a encore besoin d’un suivi psychiatrique, tant son comportement a provoqué « un dégoût de [lui]-même ».

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