La ministre des finances, Christine Lagarde, a menti. Le 28 juillet, elle a publié un communiqué de presse annonçant que, selon les avis juridiques recueillis par le Consortium de réalisation (CDR), adversaires de Bernard Tapie, les chances de succès d'un recours contre la sentence des arbitres, allouant 390 millions d'euros à l'ex-homme d'affaires, « étaient très faibles ». Ce jour-là, Bercy a donc annoncé qu'aucun recours ne serait introduit. Or, deux avocats sur les quatre qui ont été consultés ont estimé que le CDR disposait d'«un moyen d'annulation qui peut être qualifié de sérieux». A la veille de l'audition du ministre, mardi 23 septembre, devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, Mediapart publie les mémoires des avocats.
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L'affaireL'affaire Tapie va connaître un nouveau et grave rebondissement. Des documents confidentiels dont Mediapart a obtenu une copie et que l'on peut télécharger dans l'onglet « Prolonger » associé à cet article attestent que la ministre des finances a menti, dans le courant du mois de juillet, pour justifier qu'aucun recours ne serait introduit contre la sentence rendue par un tribunal arbitral allouant 390 millions d'euros à Bernard Tapie. Christine Lagarde, qui doit être entendue mardi 23 septembre par la commission des finances de l'Assemblée nationale, avait alors prétendu que les chances de succès d'un tel recours étaient « très faibles », selon les avis juridiques dont elle disposait, alors qu'en réalité, deux avocats sur les quatre qui ont été consultés ont clairement émis un avis recommandant un recours.