Alors que les députés commençaient, lundi 20 octobre, l'examen du budget 2009, Christine Lagarde a reconnu que le gouvernement devrait réviser ses plans à la mi-novembre. La crise financière l'oblige à corriger un budget bâti sur une hypothèse de croissance de 1%, devenue obsolète. «Ce budget est une fable», a regretté le député UMP François Goulard, tandis que le président de la commission des finances, Didier Migaud (PS), dénonçait le caractère «irréel» du débat.
L'AssembléeL'Assemblée nationale a entamé, lundi 20 octobre, l'examen du budget de l'Etat pour 2009 dans une ambiance surréaliste. Les députés UMP ont feuilleté le projet de loi de finances, rédigé par Bercy avant que la tempête financière n'ait touché la France, comme si de rien n'était. Comme si la prévision de croissance à 1%, inscrite par le gouvernement, n'était pas déjà caduque. Comme si l'hypothèse d'un déficit public contenu à 2,7% du PIB et d'un pouvoir d'achat en hausse de 2% gardait une once de crédibilité. Bref, comme si Christine Lagarde n'avait pas déjà un plan B en tête et l'intention de jeter son premier jet à la poubelle d'ici quelques semaines.