Mosquée de Poitiers: face aux juges, les militants identitaires se défilent
Cinq ans après avoir envahi le chantier de la mosquée de Poitiers, cinq militants de Génération identitaire comparaissaient, vendredi, devant le tribunal correctionnel pour « provocation à la haine raciale ou religieuse ». Seul à la barre, Damien Rieu a gardé le silence tout au long de l’audience.
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Poitiers, de notre envoyé spécial.- « Nous devons être considérés comme des lanceurs d’alertes ! », ose Arnaud Delrieux, vendredi 20 octobre, à la barre du tribunal correctionnel de Poitiers. L’« alerte », comme l’appelle le président de Génération identitaire, a été donnée cinq ans plus tôt depuis le toit de la mosquée de Poitiers. Au petit matin du 20 octobre 2012, plus de 70 militants avaient investi l’édifice en chantier six heures durant et l’avaient paré de banderoles aux messages explicites : « Construction de mosquées, immigration, référendum ! », « Souviens-toi de Charles Martel » ou simplement « 732 ». Une référence à la date supposée de la bataille de Poitiers, qui aurait vu les troupes omeyyades refoulées par le chef franc, mais dont la réalité historique fait débat parmi les historiens.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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