Santé Enquête

Dans certains hôpitaux publics, « on vend les bijoux de famille » au privé

Faute de fonds pour investir dans du matériel lourd ou face aux difficultés de recrutement, des établissements cèdent la gestion d’une partie de leurs activités médicales à des acteurs privés. Des mécanismes critiqués par des soignants qui dénoncent des dérives.

Manuel Magrez

Les multiples signalements n’ont servi à rien. Pendant des mois, un médecin sous contrat avec la polyclinique privée de l’Europe, qui exerçait entre les murs du centre hospitalier – public – de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a refusé d’être arrêté. Les équipes qui l’entouraient avaient pourtant alerté leur hiérarchie, craignant que son état de santé de plus en plus dégradé ne soit incompatible avec ses missions. « Il est arrivé qu’on le retrouve à terre, alors qu’il était en plein acte nécessitant de la précision avec un patient », témoigne une soignante.

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