Violences conjugales: les juges rechignent à éloigner les conjoints par précaution
Les juges peuvent protéger des victimes de violences conjugales avant même une condamnation, en interdisant au conjoint tout contact. Appliquant ainsi un principe de précaution. Parce qu’ils jugent celui-ci attentatoire aux libertés, certains magistrats répugnent à l’utiliser. Mediapart a enquêté sur cette frilosité.
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EnEn avril 2019, alors qu’Anne* accuse son conjoint de violences assez graves pour engendrer deux semaines d’arrêt de travail, elle obtient une « ordonnance de protection » : une juge aux affaires familiales interdit à son mari d’entrer en contact avec elle pendant six mois. Anne se voit donc attribuer le domicile conjugal et même l’exercice exclusif de l’autorité parentale.