Justice Reportage

Affaire Mila : un procès pour cyberharcèlement en guise de débat de société

Dans ce dossier « hors norme », le parquet a requis des peines de trois à six mois de prison avec sursis contre douze prévenus. Alors que le tribunal tentait de prendre de la hauteur, les prévenus se sont confondus en explications tantôt penaudes, tantôt désinvoltes.

Camille Polloni

Talonnés par une salle pleine de réprobation, les treize prévenus paraissent bien petits à la barre. Âgés d’une vingtaine d’années, poursuivis pour « cyberharcèlement » et pour certains menaces de crime (meurtre, viol, torture), ils ressemblent à des lycéens convoqués dans le bureau du proviseur. Minuscules et honteux de se retrouver au tribunal correctionnel de Paris alors que leurs avatars sur Twitter clamaient qu’il fallait « enculer » Mila, la « crever » ou « l’égorger », la traitant de « sale pute ».

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