Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’enquête sur le tir de LBD fatal à un jeune homme de 27 ans, à laquelle Mediapart et « Libération » ont eu accès, montre comment cette unité d’exception a été mise au service d’un rétablissement de l’ordre spectaculaire alors qu’elle n’avait ni l’équipement, ni les compétences, ni le raisonnement adaptés à cette situation d’émeute.
Trois agents de la police municipale héninoise, dont son chef, ont été mis en examen ce jeudi à Béthune pour des violences et un faux commis à l’été 2022. De nombreux dysfonctionnements, dénoncés en interne depuis des mois, avaient obligé le maire RN, Steeve Briois, à ordonner un audit, dans lequel le chef de la police était étrangement épargné.
Vingt-trois Italiens et un Français, refoulés à la frontière mi-juin alors qu’ils se rendaient en France pour manifester contre le tunnel ferroviaire, ont saisi le tribunal administratif de Paris samedi dernier. Ils dénoncent le détournement d’une procédure conçue pour lutter contre le terrorisme.
Dans l’enquête sur le décès de Mohamed Bendriss, touché par un tir de LBD en pleine poitrine le 2 juillet lors des émeutes à Marseille, trois policiers du Raid ont été mis en examen pour « coups mortels » jeudi 10 août. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Un mois après le décès de Mohamed Bendriss, touché par un tir de LBD en pleine poitrine qui a provoqué une crise cardiaque, cinq policiers du Raid ont été placés en garde à vue mardi 8 août. Deux d'entre eux ont été libérés au bout de quelques heures.
La cour d’appel d’Aix-en-Provence a refusé, ce jeudi, la remise en liberté du gardien de la paix Christophe I., en détention provisoire depuis deux semaines. À l’audience, il a démenti toute participation aux violences contre Hedi R., 22 ans, mais admis pour la première fois avoir fait usage de son arme.
Les tribunaux de Paris, Bobigny et Versailles anticipent une intense activité judiciaire sur la délinquance de rue, particulièrement ciblée par les services de police. Ils ont obtenu des renforts et s’organisent. Au risque qu’une réponse pénale immédiate prenne le pas sur les enquêtes de fond.
Abdelkarim, 22 ans, et Mohamed, 27 ans, étaient cousins germains. En deux nuits d’émeutes, l’un a perdu un œil et l’autre est mort. De forts soupçons pèsent sur les LBD utilisés par la police pour « rétablir l’ordre » après le décès de Nahel. D'après les informations de Mediapart et de « Libération », deux enquêtes sont désormais ouvertes.
Dans la nuit du 1er au 2 juillet, le jeune homme a été touché par un tir de LBD qui lui a causé un grave traumatisme crânien. Il dit aussi avoir été « tabassé », avec plus de 60 jours d’arrêt de travail à la clef. Quatre policiers ont été mis en examen vendredi, et l'un d'entre eux incarcéré.
Après la course-poursuite qui s’est soldée par un grave accident en avril, les policiers ont d’abord nié tout contact avec le scooter. Face aux témoignages concordants et au revirement d’une collègue, le conducteur reconnaît finalement un choc involontaire, d’après les éléments de l’enquête consultés par Mediapart et StreetPress.
Lors de la marche annuelle en hommage à Adama Traoré, samedi 8 juillet, son frère Yssoufou Traoré a été violemment interpellé par la BRAV-M. Cette unité de policiers motorisés, réputée violente et déjà visée par plusieurs enquêtes, a également pris à partie trois journalistes dont certains s’apprêtent à déposer plainte.
Violences policières, contrôles au faciès, poids des syndicats de police, armement… Une semaine après le drame de Nanterre, le député insoumis et son collègue socialiste s’accordent sur la nécessité de transformer l’institution policière, mais divergent sur la stratégie.
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La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.