Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le tribunal administratif de Paris, saisi en urgence, a suspendu vendredi l’expulsion de Hassan Iquioussen vers le Maroc. Les juges ont considéré que cette mesure, annoncée en grande pompe par le ministre de l’intérieur, porterait une atteinte disproportionnée à sa vie familiale.
Gérald Darmanin reproche à ce prédicateur musulman conservateur de « provoquer à la discrimination, à la haine ou à la violence » depuis une vingtaine d’années. Né en France, Hassan Iquioussen risque un renvoi imminent vers le Maroc, où il n’a jamais vécu. Il a saisi le tribunal administratif.
Le 26 juillet, l’ancien braqueur David Desclos et le rappeur-comédien Stomy Bugsy ont joué « Un jour... j’irai à Détroit » devant 90 détenus, à la maison d’arrêt des hommes de Fresnes. Une pièce engagée, inspirée de faits réels et mise au service d’un discours optimiste sur la réinsertion.
Gérald Darmanin a affirmé dimanche qu’un Algérien de 26 ans, brièvement soupçonné puis mis hors de cause, serait malgré tout expulsé, faute de papiers. Tirant argument de ses précédentes arrestations, le ministre alimente les obsessions communes du Rassemblement national et d’une partie de la droite.
Usage des armes, manquements déontologiques, recensement des morts et blessés : l'IGPN, qui s’apprête à changer de directrice, se livre à son exercice de « transparence » annuel. En 2021, 1 093 enquêtes lui ont été confiées, la moitié pour violences.
Le dernier numéro de la revue libertaire « L’Envolée » a été interdit dans toutes les prisons de France. Il relate le procès de surveillants condamnés pour « l’homicide involontaire » d’un détenu. La direction de l’administration pénitentiaire, qui juge l’article « diffamatoire », double cette censure d’une annonce de plainte.
Après avoir subi quatre ans de brimades racistes, deux gendarmes français estimant leur indemnisation insuffisante ont attaqué la France devant la CEDH en mars. La Cour vient de déclarer leur requête irrecevable : ils devront se contenter des sommes dérisoires versées par l’État français.
Jeudi, le parquet de Bobigny a requis trois mois de prison avec sursis contre Diatou M., une femme enceinte interpellée sous les yeux des usagers en gare d’Aulnay-sous-Bois, en juin 2020. Les agents de la sûreté ferroviaire mettent en cause son « comportement » ce jour-là, tandis qu’elle les accuse de violences illégitimes.
Le groupe privé « TN Rabiot Police Officiel » réunissait 8 000 membres, pour l’essentiel policiers et gendarmes, jusqu’à ce que le site StreetPress dévoile la teneur haineuse de certains échanges en 2020. Deux fonctionnaires de police, jugés en avril pour « injures racistes » et « provocation à la haine », ont été condamnés mercredi.
En mai 2020, un gardien de la paix stagiaire avait été écarté de la police nationale pour des propos tenus à l’école de police. Vendredi, le tribunal administratif a annulé son exclusion, qu’il juge infondée, et ordonné au ministère de l’intérieur de « reconstituer sa carrière ».
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
L’usage des armes par les forces de l’ordre est encadré par deux principes : « l’absolue nécessité » et le caractère « proportionné » de la riposte. Une réforme adoptée en 2017 a introduit une certaine confusion, tandis que les agents et les autorités politiques invoquent l’augmentation des refus d’obtempérer.
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La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.
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