«Mon bébé se présentait avec le visage orienté dans le mauvais sens. Le médecin l’a retourné avec ses mains, sans me prévenir. J’ai hurlé de douleur », raconte Margaux, qui a accouché à Sainte-Foy-lès-Lyon, près de Lyon (Rhône), en 2017. « On m’a maintenu le bassin de force pour examiner mon col de l’utérus, j’ai crié d’arrêter mais on m’a juste répondu : “Je sais, je sais”, tout en continuant. Je l’ai vécu comme un viol », confie Sandra, une vingtenaire de Bourg-en-Bresse (Ain) qui a accouché en novembre 2020. « Cela faisait quarante et une heures que j’étais à la maternité, mon enfant n’était toujours pas né. Je n’en pouvais plus de la douleur et j’ai fait deux crises de nerfs. Ma détresse psychologique n’a pas du tout été écoutée », raconte à son tour Aurélie, une habitante de Tourcoing (Nord) qui a accouché en 2020.
Comment en finir avec les violences obstétricales
De Nantes à Lyon en passant par Tourcoing, des femmes nous ont raconté les violences qu’elles ont subies en accouchant, encore récemment. Si des solutions existent pour réduire ces souffrances, leur mise en place peine à se généraliser.
Delphine Tayac et Marine Mugnier (Collectif Antidotes pour Mediacités)
24 octobre 2021 à 11h59