Depuis l’adoption de la nouvelle « loi bioéthique », les demandes de PMA ont explosé dans les services concernés. Entre un manque d’anticipation gouvernementale et une sous-estimation de l’afflux de patientes, la réforme s’est faite aussi au détriment des conditions de travail de professionnels de santé. Reportage à Nantes.
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NantesNantes (Loire-Atlantique).–« On était fragilisées, dépourvues, fatiguées, comme si on était sur un champ de bataille. » Au premier étage de la maternité du CHU de Nantes, la secrétaire médicale, Stéphanie Haddad, se remémore la mise en œuvre de l’élargissement de l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA). Ce jour-là, le calme apparent qui règne à l’accueil du Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos) contraste avec l’agitation de ces derniers mois. En août, après la promulgation de la « loi bioéthique » qui a ouvert la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, « on a commencé à recevoir un flux très important d’appels. Ils ont été multipliés par cinq au moins », se souvient-elle.