Travail Reportage

A Poitiers, les victimes invisibles des plans sociaux du commerce d’habillement

Dans l’agglomération poitevine, les fermetures des enseignes du groupe Vivarte, de Mim ou de MS Mode passent quasi inaperçues. Campagne électorale ou non, la petite dizaine de salariées ainsi licenciées cette année n’existent pas aux yeux des politiques. Elles tentent pourtant, tant bien que mal, de se projeter vers l’avenir.

Manuel Jardinaud

Ce pourrait être un film policier. Dans une petite ville de province, des magasins cessent leur activité, des salariés – dans leur immense majorité, des femmes – perdent leur emploi. Personne ne s’en rend compte, ni ne s’en émeut. Des disparitions au goutte-à-goutte, sans bruit, à part celui d’un rideau de fer qui se ferme sur des locaux désormais silencieux. Enquêter à Poitiers (Vienne) sur les plans sociaux et liquidations des enseignes de vêtements qui touchent depuis plusieurs mois la France équivaut à écrire un scénario en forme de jeu de piste, où il faut traquer des ex-employées devenues de véritables fantômes.

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