Fusillades à Nîmes : Pissevin, un quartier à l’agonie après 60 ans d’inaction politique
Ce quartier populaire nîmois a été le théâtre d’une série de fusillades ces derniers jours. Lundi et mercredi, deux jeunes de 10 et 18 ans ont trouvé la mort à quelques mètres de distance. Une interminable descente aux enfers que nombre d’habitants, d’enseignants et d’acteurs sociaux voient venir depuis des décennies.
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NîmesNîmes (Gard).– « On s’attendait à un drame comme ça. On savait que ça allait arriver », souffle un père de famille qui ne s’est jamais habitué au bruit des armes. En moins d’une semaine, à Nîmes, le quartier Pissevin a été le théâtre de trois séries de coups de feu. Le dimanche 20 août, un garçon de 14 ans a été blessé. Le lundi 21, le jeune Fayed, 10 ans, est décédé alors qu’il rentrait d’une sortie au restaurant avec son oncle. Et dans la nuit de mercredi à jeudi, malgré l’arrivée de la compagnie CRS 8 déployée par le ministre de l’intérieur, un jeune homme de 18 ans, surnommé « Béziers », a péri sous les balles au niveau d’un point de deal.