France

Les sous-titres du discours de Toulon

La prestation du président à Toulon, jeudi 25 septembre, fera date. La presse étrangère a plutôt bien reçu le discours de Nicolas Sarkozy, tandis qu'en France le ton est plus critique. Mediapart revient sur le texte et apporte quelques clés supplémentaires pour le comprendre.

Gérard Desportes

Comprendre le discours de Toulon de Nicolas Sarkozy, jeudi 25 septembre, c'est d'abord s'intéresser à ses auteurs. Destiné à un usage domestique tout autant que tourné vers l'extérieur de l'Hexagone, ce genre d'exercice à hauts risques mobilise une foule de petites mains réquisitionnées pour fournir notes et tournures de phrases. On peut cependant considérer qu'ils se sont mis à trois pour l'écrire, Henri Guaino, François Pérol et bien entendu, celui qui l'a mis en bouche, Nicolas Sarkozy lui-même.
Le premier, conseiller spécial du Président, (voir la vidéo dans l'interview qu'il avait donnée à Mediapart), plume attitrée, ancien commissaire au plan, a apporté ses connaissances historiques, sa vision enténébrée du système financier mondial et ses convictions volontaristes, à la fois confiante dans le cadre étatique national et critique pour tout ce qui relève du libéralisme débridé. On lui doit des phrases comme «le laisser-faire c'est fini, le marché qui a toujours raison c'est fini» ou alors «une certaine idée de la mondialisation s'écroule avec la fin de la toute-puissance des marchés», «il faut remettre à plat tout le système monétaire et financier mondial». En quelque sorte, les événements actuels confortent ce grand pourfendeur de la pensée unique, de la Banque centrale européenne et tout ce qui pervertit la morale en général et l'éthique en particulier. C'est lui qui a mis au point la première version.

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