Sur fond de constitution des listes aux élections européennes, le PS a connu cette semaine une réconciliation de façade entre la nouvelle direction issue du congrès de Reims et proches de Ségolène Royal. En cours de remise en ordre interne, les socialistes semblent renouer avec la gestion de parti "à la François Hollande", entre direction pléthorique et consensuelle et souci d'apparaître responsables en attendant l'alternance. Le regard déjà tourné vers la présidentielle.
ToutTout change, pour que rien ne change, au PS. Depuis mardi 24 février, les plaies du congrès de Reims sont officiellement cicatrisées: Martine Aubry a intégré dans sa direction une dizaine de proches de Ségolène Royal, aux côtés d'une vingtaine d'autres issus des diverses tendances du PS. Avec cet élargissement de l'exécutif socialiste, ils sont désormais 80 secrétaires nationaux et apparentés à pouvoir se promener dans les couloirs du siège rue de Solférino. Plus encore qu'au temps de l'ère Hollande, quand le député de Corrèze gérait dans le consensus une majorité pléthorique, faisant en sorte de respecter les avis de chacun et les ambitions de tous.