Mosquée « pro-djihad » : au Conseil d’État, le ministère de l’intérieur se débat dans ses notes blanches
Vendredi 26 novembre, le Conseil d’État a examiné le référé de la mosquée d’Allonnes (Sarthe), qui conteste sa fermeture pour six mois ordonnée par le préfet. Devant les magistrats, la valeur de feuilles volantes sans en-tête, date ni signature, a semblé s’imposer face aux arguments étayés de la défense. Compte-rendu.
CeCe vendredi 26 novembre matin, il est dix heures passées quand le Conseil d’État examine le référé déposé par la mosquée d’Allonnes, qui conteste sa fermeture ordonnée par arrêté préfectoral le 25 octobre pour une durée de six mois. La représentante du ministère de l’intérieur, Pascale Léglise, est accoudée au bureau en bois sombre qui meuble la salle des contentieux. La directrice des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ), dont les services documentent depuis un an les procédures administratives en lien avec la lutte contre le « séparatisme », semble montrer depuis l’ouverture de l’audience des signes d’agacement teinté d’une certaine lassitude.