Pour une Assemblée plurielle contre le fait présidentiel
Par son charivari de la vieille politique, la présidentielle a dit la soif de renouveau démocratique. Mais si les législatives donnaient une majorité absolue au pouvoir, ce serait un retour en arrière, aux pratiques hégémoniques et au parlementarisme asservi. C’est pourquoi il faut une Assemblée plurielle, ouverte à la diversité d’une opposition démocratique, sociale et écologique.
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Emmanuel Macron est un président de la République minoritaire, ayant bénéficié pour l’emporter au second tour d’un vote de raison ou de principe face à l’extrême droite. Par l’effet de levier d’un mode de scrutin législatif injuste et archaïque, qui amplifie la confiscation du pluralisme politique par le pouvoir présidentiel, il entend devenir non seulement majoritaire, mais hégémonique, à l’issue des élections législatives des 11 et 18 juin prochains. S’il atteignait son but, pour lequel fait campagne active son premier ministre venu de la droite juppéiste, ce serait une mauvaise nouvelle pour la démocratie française et tous les citoyen-ne-s qui espèrent sa revitalisation, y compris pour celles et ceux d’entre eux qui veulent donner sa chance au nouveau pouvoir.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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