Longtemps cachées, les violences obstétricales apparaissent au grand jour, alors que la parole des femmes se libère enfin. Débat vidéo avec la féministe Marie-Hélène Lahaye qui a contribué à médiatiser ces violences et Noémie Mondhard, coprésidente de la maison de naissance Calm, à Paris, une alternative aux accouchements très médicalisés.
LaLa parole se libère en France sur les violences obstétricales. Sujet tabou il y a quelques années encore, les actes mal vécus ou non consentis que subissent les femmes lors de leur accouchement et qui expliqueraient un grand nombre de dépressions post-partum ou des syndromes de stress post-traumatique se sont peu à peu imposés comme une question d’actualité et de société. Les voix sont de plus en plus nombreuses à s’élever contre la médicalisation à l’extrême de l’accouchement, le recours exagéré à la péridurale ou aux épisiotomies et à dénoncer des hôpitaux devenus des usines à bébé, calqués sur un modèle masculin et fordiste avec des séquences précises et minutées qui doivent être les mêmes pour toutes les femmes. Quelles sont les alternatives ? Comment revenir à des accouchements plus respectueux de la femme ? Alors que le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pointe dans un rapport rendu public vendredi 29 juin des actes sexistes « courants » dans le suivi gynécologique et obstétrical des femmes, Mediapart a réuni deux spécialistes autour d’un débat vidéo.