Libertés publiques

Au Pays basque, le préfet ne badine pas avec l'agriculture durable

«Criminalisation du mouvement social», «atteinte à la liberté d'association»: les défenseurs des droits de l'Homme ont des mots très durs pour qualifier les poursuites pénales lancées par le préfet des Pyrénées-Atlantiques contre une association locale d'agriculteurs à tendance écologique. Cette affaire a été examinée, jeudi 29 janvier, par le tribunal correctionnel de Bayonne, qui s'est donné trois mois pour trancher l'épineuse querelle linguistique apparemment au cœur des débats.

EINCIYAN

L'Etat a sorti les grands moyens contre une petite association agricole basque. Autant écrire d'emblée son nom, qui donne un brin d'humour à ce dossier d'usurpation d'identité: Euskal Herriko Laborantza Ganbara. Cette dénomination légale a en effet conduit le préfet des Pyrénées-Atlantiques à intenter une procédure judiciaire contre cette EHLG qui s'affirme proche de la Confédération paysanne et «résolument pacifique». Créée en 2005, l'association veut simplement «contribuer au développement d'une agriculture paysanne et durable, dans le cadre d'un développement local concerté sur le territoire du pays basque», selon ses statuts déposés en préfecture.

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