Et dire qu'il va falloir tenir ainsi jusqu'à la présidentielle. La campagne commence à peine et, déjà, les sondages sont partout, à la une des journaux, en ouverture des flashs radios. Les Français pensent ceci, les Français se disent cela. Les dernières 48 heures illustrent cette manie sondagière qui rythme l'agenda médiatique, sans que personne s'interroge sur la pertinence et la formulation des questions posées, ni, donc, des réponses obtenues. Pourtant, au-delà des questions de méthode (échantillon, redressements, etc.), la façon même dont les interrogations sont présentées, orientées, et dont les mots sont choisis, conditionne les résultats.
Sondages : la réponse est « favorable », mais quelle était la question ?
Relayés en masse par les médias, les sondages livrent chaque jour des tendances qui n'ont aucun sens. Car au-delà des méthodes, les formulations mêmes des questions, ou des réponses possibles, construisent les résultats.
Michaël Hajdenberg et Mathilde Mathieu
30 novembre 2011 à 12h39