Au centre commercial d'Evry, « carrefour de l'exploitation »

À l’heure où la loi Macron est débattue à l’Assemblée, état des lieux du marché du travail sous la gauche dans un des plus grands centres commerciaux de France, celui d’Évry (Essonne). Au pied de la maison des syndicats, de l’Inspection du travail et des Prud’hommes, c'est « la peur de l’employeur et du chômage » qui fait tenir.

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Julien avait le choix entre la sécurité ou Pôle Emploi. Il a choisi vigile, « un des rares métiers où tu décroches encore un CDI en France ». Il a 23 ans, un CDI payé le Smic, un peu plus les mois où son patron l’emploie une centaine d’heures supplémentaires, au noir. C’est son deuxième employeur en un an. Mais déjà, il songe à se reconvertir, chauffeur de bus à la RATP ou mieux, pour Uber. C’est ce qu’a fait un type du quartier au chômage. Il gagne 2 000 euros par mois, n’en déclare pas la moitié, en conduisant des Parisiens à travers les beaux quartiers. Lui mène « une vie d’esclave dans un carrefour de l’exploitation » : le centre commercial d’Évry, dans l'Essonne.

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