A Bure: les déchets nucléaires, «on aura passé une vie avec ça»
Depuis vingt ans, l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra, prépare les villageois de la Meuse à l’idée qu’ils vont vivre au-dessus des déchets nucléaires. Cette politique d’insertion dans le territoire se heurte à de nouvelles réticences, exacerbées par l’omniprésence des gendarmes. Des opposant.es se rassemblent du 11 au 13 août.
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ÀÀ Bure et Mandres-en-Barrois (Meuse), de notre envoyée spéciale.- « Vous notez quoi dans votre petit carnet ? » La voiture des gendarmes s’est approchée en silence. À l’intérieur, quatre hommes en tenue. Tout autour de nous, un rond-point vide bordé de bâtiments protégés par des grillages : un hôtel-restaurant, une écothèque, les archives d’EDF et, derrière un poste de garde où se relaient des vigiles privés, le laboratoire de recherche de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra. En une heure de balade, c’est le troisième contrôle d’identité.