Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a lancé l’évacuation du site de Bure, jeudi 22 février. Les associations, elles, contestent le projet Cigéo d’enfouissement de déchets hautement radioactifs. Retrouvez tous nos articles sur Bure.
La cour d’appel de Nancy a prononcé jeudi 26 janvier des peines très allégées à l’encontre des sept opposants jugés pour leur participation à une manifestation en août 2017, dans le cadre de la mobilisation contre le centre d’enfouissement de déchets atomiques Cigéo, à Bure.
Le bois Lejuc est réoccupé par quelques dizaines de personnes vendredi matin, 24 heures après son évacuation par 500 gendarmes. L'expulsion des opposant·e·s au projet d’enfouissement de déchets nucléaires suscite l’indignation des associations locales anti-Cigéo, des écologistes et d’une partie de la gauche.
Audience très politique, mardi 13 février, au tribunal de grande instance de Bar-le-Duc, où étaient jugés deux hommes pour la démolition d’un mur érigé par l’agence des déchets nucléaires dans une forêt de la Meuse, ainsi qu’un troisième militant, pour la publication d’un billet de blog sur Mediapart.
Pour lutter contre le projet de site d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo, des dizaines de personnes se sont installées temporairement ou pour longtemps autour du village de Bure, dans la Meuse. Contre l’atome, elles veulent habiter le territoire et « empaysanner » la lutte, espérant ainsi fonder une nouvelle manière de militer.
La justice a renvoyé au 5 avril sa décision d’expulser ou non de la forêt qu’ils occupent, pour en bloquer les travaux, les opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires. Sur place, l’exaspération grandit et des heurts se sont produits avec les gendarmes mobiles.
Les forêts se retrouvent au cœur de mobilisations contre les grands projets d’infrastructures. Mais leur occupation n’est pas qu’un outil de lutte : les bois et les arbres deviennent en soi des sujets politiques. Entretien vidéo croisé entre deux militants et auteurs, Gaspard d’Allens et Jean-Baptiste Vidalou.
L’Agence nationale des déchets radioactifs n’est plus propriétaire du bois où elle voulait réaliser des forages préalables aux travaux du centre d’enfouissement Cigéo. Pour ses opposants, c’est une victoire symbolique aux potentiels effets politiques.
Le centre d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo, qui doit ouvrir en 2025, n’offre pas à ce stade de « démonstration de sûreté probante » pour quatre points majeurs de son fonctionnement, analysent dans une note récente les experts de l’IRSN. Ce projet est « caduc », alerte l’ingénieur agronome Bertrand Thuillier, tandis que l’agence chargée du site attend l’avis de l’Autorité de sûreté.
Un jeune homme a été grièvement blessé à Bure par une grenade lancée par les gendarmes, le 15 août. Il risque de perdre son pied. Les manifestants décrivent des scènes d’une extrême violence, mais la préfecture de la Meuse affirme avoir riposté avec des moyens proportionnés. Et reste évasive sur les « informations circulant sur les réseaux sociaux ».
Près de 150 gendarmes ont mené plusieurs perquisitions visant des opposant.es au projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires mercredi 20 septembre. Les militant.es dénoncent une opération disproportionnée et témoignent d’une pression policière constante.
Depuis vingt ans, l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra, prépare les villageois de la Meuse à l’idée qu’ils vont vivre au-dessus des déchets nucléaires. Cette politique d’insertion dans le territoire se heurte à de nouvelles réticences, exacerbées par l’omniprésence des gendarmes. Des opposant.es se rassemblent du 11 au 13 août.