Le première «salle de shoot», pour accueillir en sécurité les toxicomanes, est inaugurée le 11 octobre à Paris. D'autres devraient être créées à Strasbourg puis Bordeaux. La France rattrape ainsi un retard de plusieurs années en matière de politique de prévention des risques.
La première « salle de consommation à moindre risque », est inaugurée par la maire de Paris et la ministre de la santé. Cette expérimentation doit permettre une meilleure prise en charge des toxicomanes.
Malgré l'opposition d'une partie de la droite, la loi santé discutée à l'Assemblée devrait autoriser dans six villes l'expérimentation des salles de consommation de drogues. Un dispositif qui permet d'améliorer la santé des usagers, selon Marie Jauffret-Roustide, de l'Inserm.
Les produits souillés sont soigneusement nettoyés et triés
L'Assemblée nationale devait adopter ce vendredi 3 avril l'expérimentation des salles de consommation de drogues à moindre risque en France. Un dispositif de réduction des risques qui existe ailleurs en Europe depuis des années. Et qui marche, loin des fantasmes parfois véhiculés. Reportage à Berlin.
Le Sénat a adopté les articles du projet de loi de santé qui légalisent les salles de consommation de drogue. Les politiques sont parvenus à dépasser de faux arguments moraux. Les arrière-pensées économiques ont pesé: c'est chez les toxicomanes que circule l’hépatite C, soignée à prix d’or.
C'est à Berne, en Suisse que fut ouverte, en 1986, la première salle de consommation de drogue. Il y en aurait aujourd'hui près de 90 dans le monde. En France, un centre pour toxicomanes devait ouvrir en novembre à Paris. Mais le Conseil d’Etat a rendu, le 10 octobre 2013, un avis négatif. Ce reportage dans la salle de Berne a été réalisé en 2010 avec le consentement des usagers.