Depuis plusieurs semaines, Marlène Schiappa n’arrive pas à s’extirper d’une affaire de financements publics, du temps où elle était ministre déléguée chargée de la citoyenneté. En cause : la gestion du fonds Marianne, lancé quelques mois après l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020.
Quelques heures après le Sénat, l’inspection générale de l’administration a publié, jeudi 6 juillet, son deuxième rapport sur la gestion du fonds Marianne. Plus approfondi que le premier, il est aussi nettement plus gênant pour Marlène Schiappa.
La commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne a rendu publiques ses conclusions, jeudi 6 juillet. Elle pointe la « responsabilité politique » de Marlène Schiappa dans ce « gâchis ». À ses yeux, l’opération lancée par la ministre après l’assassinat de Samuel Paty est avant tout « la dérive d’un coup politique ».
Outre SOS Racisme, plusieurs autres associations qui avaient postulé au fonds Marianne ont fait l’objet de vives discussions place Beauvau, en raison des prises de position de leur représentants ou de certaines de leurs productions visant Emmanuel Macron.
Le journaliste aux travaux controversés et aux tweets xénophobes a été auditionné jeudi par la commission d’enquête sénatoriale. Il a notamment révélé avoir cumulé la subvention du fonds Marianne avec un contrat de « consultant », rémunéré par le ministère de l’intérieur.
La ministre a été auditionnée, mercredi 14 juin, par la commission d’enquête sénatoriale pendant plus de trois heures. Placée face aux nombreuses contradictions du dossier, elle s’est défendue en se défaussant sur son cabinet et sur l’administration. À l’entendre, le portefeuille qu’elle occupait Place Beauvau n’était dirigé par personne. Et ses collaborateurs fonctionnaient en autogestion.
Alors que Marlène Schiappa était auditionnée mercredi 14 juin dans le cadre de la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne, des membres du Sénat et du gouvernement sont gênés face à la question d’une possible démission de la ministre.
Alors que Marlène Schiappa sera auditionnée mercredi 14 juin par la commission d’enquête du Sénat, retour sur l’affaire du fonds Marianne avec nos invité·es.
Plusieurs personnalités ont été attaquées sur les réseaux sociaux par le compte créé par Mohamed Sifaoui avec de l’argent public. Elles réagissent auprès de Mediapart.
Les enquêteurs anticorruption procèdent depuis mardi matin à plusieurs perquisitions dans le cadre de l’affaire du fonds Marianne. Les domiciles du préfet Christian Gravel et du journaliste Mohamed Sifaoui, principal bénéficiaire du programme de financement lancé par Marlène Schiappa, sont notamment concernés.
Principal bénéficiaire du fonds Marianne, Mohamed Sifaoui a été privilégié par les équipes de Marlène Schiappa. Pourtant, cet expert autoproclamé de la lutte contre l’islamisme suscite les polémiques depuis vingt ans. Jusqu’à être à l’origine de deux erreurs judiciaires.
Depuis 2017, une poignée de personnalités proches de Manuel Valls ont travaillé leurs réseaux au cœur du pouvoir. Se rapprochant peu à peu du chef de l’État, elles ont participé à plusieurs opérations du gouvernement et ont fini par imposer leur vision de la société en général et de la laïcité en particulier.
L’ancien directeur de cabinet de la ministre a reconnu devant la commission d’enquête sénatoriale que Marlène Schiappa était directement intervenue dans le processus de sélection du fonds Marianne. Selon nos informations, elle a personnellement retoqué le dossier de SOS Racisme en raison des positions politiques de son président. Alors que l’administration avait validé cette candidature.
Après la remise d’un rapport d’inspection de l’administration, le préfet Christian Gravel, cheville ouvrière du fonds Marianne de Marlène Schiappa, a présenté sa démission ce mardi 6 juin.
Les sénateurs ont auditionné les représentants des deux associations ayant reçu le plus d’argent du fonds Marianne, au cœur de l’affaire qui inquiète Marlène Schiappa. Leurs auditions mettent en difficulté la ministre et le responsable de son administration.
Marlène Schiappa, cabinet ministériel, équipes administratives, journalistes, surcharge de travail… Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne, le patron des services ayant géré l’opération a distribué les responsabilités, sans jamais endosser la sienne.
À la veille du lancement de la commission d’enquête sénatoriale, Mediapart publie les projets présentés par les deux associations ayant touché le plus d’argent du fonds Marianne. Insignifiants sur le fond comme sur la forme, ces dossiers renforcent le flou autour des critères de sélection des candidatures.