Au troisième jour d’audience, Nicolas Sarkozy a dénoncé « un complot » contre lui. Brice Hortefeux a estimé « qu’il n’y a rien » dans le dossier, et Claude Guéant que « le pacte corruptif n’a jamais existé ».
Dans un livre fondé sur des documents libyens inédits, les journalistes Karl Laske et Vincent Nouzille retracent le rôle majeur du beau-frère de Kadhafi, Abdallah Senoussi, dans les attentats de Lockerbie et du DC-10 d’UTA. Les négociations pour le blanchir sont au cœur du procès de Nicolas Sarkozy.
La première journée d’audience de l’affaire Sarkozy-Kadhafi a donné lieu à des escarmouches entre le Parquet national financier et l’ancien président, qui réclame l’incompétence du tribunal de Paris et l’immunité présidentielle pour éviter ce procès historique.
Un ancien président et trois anciens ministres sur le banc des prévenus avec neuf autres personnes : le procès des financements libyens s’ouvre, lundi 6 janvier, au tribunal de Paris. L’aboutissement d’une enquête judiciaire qui a « mis en évidence à la fois des paiements et des contreparties ».
Manque de moyens, faible coopération internationale, documents restés classifiés, fausses pistes et tentatives de déstabilisation : les juges de l’affaire libyenne expliquent les causes d’investigations longues et difficiles.
Dans le dossier libyen, Nicolas Sarkozy a eu des mots très durs à l’égard de ses plus fidèles lieutenants, Brice Hortefeux et Claude Guéant. « Je n’avais aucun élément pour connaître ce qu’était la réalité de leur vie », a-t-il dit devant les juges.
Dans l’affaire libyenne, de façon inédite, les magistrats ont eu recours aux moyens juridiques utilisés, par exemple, contre le grand banditisme. En témoigne la qualification « association de malfaiteurs », qui vise notamment Nicolas Sarkozy.
Quand Mediapart a révélé l’affaire libyenne en 2011, personne n’y croyait. Quatorze ans et quelque 160 articles plus tard, certains doutent encore, tant les faits défient le sens commun.
Deux membres de familles de victimes de l’attentat contre l’avion de ligne DC-10 d’UTA expliquent, dans un entretien à Mediapart, pourquoi elles ont décidé de se constituer parties civiles avec une douzaine d’autres personnes au procès des financements libyens de l’ancien président.
Comme Nicolas Sarkozy dans l’affaire Paul Bismuth, Carla Bruni-Sarkozy a pris une ligne téléphonique cachée, baptisée « Alexandre », pour échanger avec la communicante « Mimi » Marchand qui orchestrait la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne. Mediapart dévoile les dessous de ce nouveau développement.
Des messages obtenus par des juges d’instruction montrent l’incroyable mobilisation de responsables et figures de la chaîne d’information en soutien de Nicolas Sarkozy au moment de la fausse rétractation de Ziad Takieddine. Révélations sur une manipulation.
Mediapart a pu prendre connaissance de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, le document judiciaire qui, après dix ans d’enquête, réclame la tenue d’un procès dans l’affaire des financements libyens. Nous en publions de très larges extraits.
L’épouse de l’ancien président français a été auditionnée jeudi dans le cadre de l’enquête sur l’opération « Sauver Sarko », une manipulation médiatique et judiciaire menée en marge de l’affaire des financements libyens.
Ils pensaient tirer l’ex-président de la République des griffes de la justice dans l’affaire libyenne avec la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans « Paris Match ». La manipulation s’est finalement retournée contre eux, ouvrant désormais la voie à toutes sortes de règlements de comptes sur procès-verbaux.
La justice soupçonne un dignitaire libyen, condamné en France pour avoir organisé l’attentat contre l’avion de ligne DC-10 d’UTA – 170 morts –, d’avoir financé de manière illégale le clan Sarkozy et ce dernier d’avoir tenté, en contrepartie, de faire sauter son mandat d’arrêt.
Interrogé les 13 et 14 juin dans l’affaire de la fausse rétractation de Ziad Takieddine, Nicolas Sarkozy a reconnu avoir reçu l’homme clé de l’affaire, Noël Dubus, à son domicile pour lui remettre des livres dédicacés. Mise en examen dans l’affaire, la communicante Michèle Marchand avait pourtant contesté l’épisode.