Poursuivi en Suisse, Tariq Ramadan a été définitivement condamné en août 2025, pour un viol remontant à 2008. En France, la Cour de cassation a rejeté ses pourvois, rendant définitif son renvoi en procès pour viol aggravé et viols sur trois femmes entre 2009 et 2016.Retrouvez tous nos articles et enquêtes sur l’affaire.
Le plus haute autorité judiciaire suisse a indiqué jeudi que Tariq Ramadan avait été définitivement condamné à trois ans de prison dont un an ferme pour viol, mais les avocats de l’islamologue ont fait savoir qu’il allait saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
La Cour de cassation a rejeté mercredi des pourvois formés par l’islamologue suisse, rendant définitif son renvoi en procès pour viol aggravé et viols sur trois femmes entre 2009 et 2016.
Acquitté en première instance, le prédicateur de 62 ans est condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme, pour viol et contrainte sexuelle sur une plaignante suisse. Il peut encore contester cette décision devant le Tribunal fédéral, alors qu’un autre procès l’attend en France.
Une décision déroutante a été rendue jeudi dans cette affaire emblématique des débuts de l’ère #MeToo, marquée par un débat juridique complexe autour de la notion de « contrainte morale ». Les deux parties envisagent de se pourvoir en cassation.
Le tribunal correctionnel de Genève « n’a pas été en mesure de se forger une intime conviction de culpabilité » et a acquitté l’islamologue faute de preuves suffisantes. La plaignante a annoncé son intention de faire appel.
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la plaignante et ceux du prévenu ont exposé leurs lectures irréconciliables de ce qui s’est produit il y a quinze ans : un viol ou le point de départ d’une machination. Le tribunal correctionnel de Genève doit trancher la semaine prochaine.
Le ministère public genevois a requis trois ans de prison pour viol, dont dix-huit mois ferme, contre l’islamologue. « Brigitte » est longuement revenue sur cette nuit à l’hôtel où elle a eu « peur de mourir » sous les coups.
Au premier jour de son procès, l’islamologue a nié tout rapport sexuel avec la plaignante, qu’il accuse de « harcèlement ». Il évoque un « piège », exploité par ses « ennemis idéologiques » pour lui nuire.
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Le parquet de Paris a requis mardi un procès aux assises pour l’islamologue suisse, soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, a appris l’AFP de source proche du dossier.
L’islamologue a écopé d'une amende pour avoir divulgué l’identité d’une des femmes qui l’accusent de viol. Laquelle affirme qu'elle subit depuis un harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux.
Tariq Ramadan a été mis en examen pour viol sur deux autres femmes, jeudi 13 février. Ces deux femmes, interrogées comme témoins par les policiers en 2019, ont été identifiées sur des photos retrouvées dans l’ordinateur de l’islamologue suisse, qui conteste les accusations.
L’une des plaintes pour viol visant l’islamologue est contredite par plusieurs éléments de l’enquête de la brigade criminelle, tandis qu’une autre a été déposée, selon Le Monde. Il s’agit de la cinquième plainte en France mettant en cause Tariq Ramadan.
L’enquête visant l’islamologue suisse Tariq Ramadan, mis en examen pour les viols de deux femmes entre 2009 et 2012, a été élargie à de nouveaux faits, qui seraient survenus à Paris en 2015 et 2016.
Tariq Ramadan, déjà mis en examen pour deux viols, est visé par une nouvelle plainte en France, pour un viol en réunion qui se serait produit en 2014, selon Le JDD et Europe 1.
Mis en examen pour viols depuis février 2018, Tariq Ramadan a porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre les trois femmes qui l’accusent en France. Le 14 mars, les juges devront trancher les deux demandes de « démise en examen » déposées par l’avocat de l’islamologue.
Acculé par des SMS explicites, Tariq Ramadan a été contraint de reconnaître devant les juges avoir eu des relations sexuelles avec deux des femmes qui l’accusent de viols, ce qu’il niait jusqu’à présent. Mais il continue de réfuter tout viol, évoquant des relations « consenties ».