Première des quatre femmes à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan, Henda Ayari a vu un point important de son récit (la date des faits) contredit par des éléments de l’enquête. Elle a été confrontée jeudi à l’islamologue dans le cabinet des juges.
Entendue par les juges le 24 mai, Henda Ayari, qui a porté plainte contre l’islamologue, l’accuse toujours de viol, mais a livré une autre date et un autre lieu que ceux indiqués au départ.
Une plainte pour viol a été déposée ce vendredi en Suisse à l'encontre de Tariq Ramadan, d'après La Tribune de Genève. Il s'agit de la cinquième plainte visant l'islamologue, après le dépôt de trois plaintes pour viol en France et une aux États-Unis pour agression sexuelle.
Mediapart et l'hebdomadaire belge Le Vif révèlent un accord confidentiel conclu en février 2015 entre Tariq Ramadan et une femme qui avait commencé à faire état sur Internet de leur « relation » et de son « emprise » psychologique. Moyennant le versement par l'islamologue de 27 000 euros, elle a retiré toutes ses publications, et accepté de taire ses accusations.
Une femme de 45 ans a déposé mercredi au Parquet de Paris la troisième plainte pour viol visant l’islamologue suisse Tariq Ramadan, actuellement détenu en France.
Près d’un mois après sa mise en examen pour deux viols, Tariq Ramadan voit sa défense fragilisée par plusieurs éléments. Son maintien en détention provisoire a par ailleurs été confirmé par la cour d’appel, qui évoque le risque de « pression sur les témoins ou les victimes » et la nécessité de « prévenir » tout « renouvellement » des faits présumés. L'islamologue a été hospitalisé mardi et une nouvelle expertise médicale a été ordonnée.
Plusieurs organisations et personnalités musulmanes, rejointes par des militants antiracistes, demandent la remise en liberté de Tariq Ramadan au nom d’une égalité de traitement judiciaire et par souci de sa santé. Mais certains soutiens remettent également en cause la parole des plaignantes. Cette campagne divise les musulmans, et au-delà.
Tariq Ramadan a été mis en examen pour viols vendredi soir et incarcéré. Deux plaintes pour viol avaient été déposées en octobre, pour des faits qui remonteraient à 2009 et 2012.
Prendre la parole et risquer qu’elle soit instrumentalisée à des fins racistes et islamophobes ou se taire et être soupçonnées de cautionner des crimes sexuels ? Suite aux plaintes pour viol contre Tariq Ramadan, plusieurs militantes féministes antiracistes, pour la plupart musulmanes, expliquent leurs choix.
Les témoignages s'accumulent contre Tariq Ramadan. Certaines femmes l'accusent de viols et de harcèlement, d'autres d'avoir profité de son statut pour exercer sur elles une « emprise » mentale. Comment le silence a-t-il perduré pendant des années ? Grâce à une mécanique de contrôle et de menaces, d'après des éléments et témoignages recueillis par Mediapart. De son côté, l'islamologue dénonce une « campagne de calomnie ».
Tariq Ramadan est visé depuis vendredi par une deuxième plainte pour viol. Le récit de la plaignante, d’une grande violence, présente des points communs avec celui d’Henda Ayari, la première plaignante. Une troisième femme dit avoir subi harcèlement sexuel et menaces.
Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix, journalistes à Mediapart ayant travaillé sur les affaires Denis Baupin, Jean Lassalle et Tariq Ramadan, expliquent comment ils mènent leurs enquêtes.
Voilà Mediapart précipité sur le bûcher au nom d’une « complicité » supposée avec Tariq Ramadan. Pire même, peut-être aurions-nous délibérément ignoré les actes d’un homme aujourd’hui accusé de viols et d’agressions sexuelles. Cette campagne ignominieuse à la Donald Trump, emmenée par Manuel Valls, porte un projet politique où se rejoignent une partie d’une gauche en ruines et la droite identitaire.
Retour sur trois semaines d'une polémique médiatique et politique d'une rare violence. Avec Fabrice Arfi, Carine Fouteau, Jade Lindgaard, Edwy Plenel. Débat animé par François Bonnet . Article en accès libre.