Marine Le Pen et son parti sont mis en cause dans deux affaires de soupçons de détournements de fonds publics européens : le dossier des assistants parlementaires, qui vaut au RN, à la députée et à 26 personnes, un procès ouvert le 30 septembre 2024 ; et celui des frais européens. Retrouvez ici toutes nos enquêtes et notre suivi du procès en cours.
La cheffe des députés du Rassemblement national sera jugée en appel à partir du 13 janvier 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Autour d’elle, plusieurs avocats tentent de lui faire infléchir la rhétorique antisystème adoptée en première instance.
Depuis sa condamnation lundi 31 mars par le tribunal correctionnel, Marine Le Pen et ses alliés n’ont cessé d’asséner des contre-vérités et de semer le doute sur la légitimité du jugement. Cette vidéo rétablit des vérités factuelles en quelques minutes.
L’ex-présidente du RN a été reconnue coupable et condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, et à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate. La députée d’extrême droite a quitté le tribunal avant même le prononcé des peines.
La patronne du Rassemblement national risque d’être privée de candidature à la présidentielle, même en cas d’appel. Mais la mise à exécution immédiate des jugements de première instance touche en réalité des dizaines de milliers de condamnés chaque année.
Alors que Marine Le Pen peut être condamnée pour détournements de fonds publics et déclarée inéligible par la justice lundi 31 mars, les cadres du parti d’extrême droite oscillent entre politique de l’autruche et arguments éculés sur un prétendu « gouvernement des juges » voulant mettre à mal la démocratie.
Le procès des assistants européens du RN s’est achevé mercredi avec la plaidoirie de Rodolphe Bosselut, au nom de l’ex-présidente du parti. Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 31 mars.
Au dernier jour du procès de l’affaire des assistants parlementaires, le RN a répété qu’« il n’y a pas d’enrichissement personnel ». Le parquet estime de son côté que les détournements de fonds présumés ont profité aux Le Pen et à leurs proches. Mediapart exhume les rémunérations élevées de plusieurs de leurs fidèles.
Le président du Rassemblement national a prétendu que « ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire » est la « règle numéro 1 » pour être candidat de sa formation. Mediapart liste pourtant une dizaine de parlementaires ou de personnalités investies qui dérogent à la règle. Dont Marine Le Pen et le parti lui-même.
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Magistrat et chercheur, Vincent Sizaire revient sur les attaques de l’institution judiciaire organisées par l’extrême droite après les réquisitions contre Marine Le Pen, et sur l’incapacité de nos gouvernants d’accepter le principe d’égalité devant la loi.
Après les réquisitions du parquet dans l’affaire des assistants, demandant notamment une peine d’inéligibilité immédiate à son encontre, Marine Le Pen dénonce une « atteinte très violente à la démocratie » et une « peine de mort politique ». Cette rhétorique populiste se heurte à la réalité des faits.
Les réquisitions du parquet de Paris dans l’affaire des détournements de fonds du Parlement européen ont provoqué beaucoup de débats politiques mais aussi d’intenses réflexions juridiques sur la réelle portée de la peine d’inéligibilité qui menace Marine Le Pen.
Les cadres du Rassemblement national multiplient les attaques envers la justice après l’annonce des réquisitions du parquet à l’encontre de Marine Le Pen. Possible recours pour 2027 en cas de condamnation, Jordan Bardella poursuit sa tournée promotionnelle.
Les deux procureurs ont réclamé mercredi l’inéligibilité avec exécution provisoire pour l’ensemble des prévenus. Contre l’ancienne candidate à la présidentielle, 5 ans de prison dont 3 avec sursis et 300 000 euros d’amende ont également été requis.
Sur un préjudice total de 4,6 millions d’euros, l’institution européenne en réclame encore 3,4 aux anciens dirigeants et élus du parti d’extrême droite. La partie civile a attaqué mardi « un système de défense collectif qui frisait parfois l’absurde ».
L’ancienne présidente du RN a nié avoir commis la moindre infraction dans l’affaire des assistants parlementaires européens, et a critiqué le dossier judiciaire, mardi au tribunal de Paris.
Charles Van Houtte et Wallerand de Saint-Just ont tenté de minimiser leurs responsabilités, lundi 4 novembre, au tribunal judiciaire de Paris, dans le système d’emplois fictifs reproché au parti d’extrême droite aux dépens du Parlement européen. Marine Le Pen est à nouveau attendue à la barre ce mardi.