Financement de campagne, soupçons de détournements de fonds européens, patrimoine, commissions versées en marge des prêts : au fil des années, les affaires financières visant Marine Le Pen, son parti, ses cadres ou ses proches se sont accumulées. Toutes nos enquêtes.
Dans la plupart des affaires financières qui la visent, elle ou son parti, Marine Le Pen se dédouane en assurant qu’elle n’était pas au courant, et renvoie la responsabilité à d’autres. Quand elle ne refuse pas carrément de se rendre aux convocations des juges.
Marine Le Pen a mis en sourdine sa dénonciation de la corruption de ses adversaires, au profit d’attaques contre la « justice politique ». Car, ces dernières années, les affaires financières la visant elle ou son parti et ses cadres s’accumulent.
Depuis 2013, la justice enquête sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen. En 2016, l’enquête a été élargie à Marine Le Pen, concernant des soupçons de sous-évaluation de leurs propriétés détenues en commun. Parallèlement, des procédures de redressement fiscales les ont visés.
Le RN et son fondateur ont bénéficié en 2014 de deux prêts russes à hauteur totale de 11 millions d’euros pour financer leurs campagnes. Ces emprunts se sont accompagnés d'un alignement du parti sur les positions du Kremlin et de versements aux structures du négociateur du prêt en échange de positions pro-Poutine au Parlement européen. Ces commissions font l’objet d’une enquête judiciaire depuis 2016. Toutes nos enquêtes.
La cheffe des députés du RN sera jugée en appel à partir du 13 janvier 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires européens. En première instance, elle a été condamnée à deux ans de prison ferme et à cinq ans d’inéligibilité immédiate pour détournements de fonds publics. Comme la plupart des vingt-deux autres prévenu·es, elle a nié l’existence d’un « système » de 2004 à 2016 pour rémunérer sur fonds européens des cadres du parti.
Créé fin 2010, le microparti de Marine Le Pen, Jeanne, a été au cœur de l’affaire du financement des campagnes 2012 du RN. En 2023, la justice a condamné en appel Jeanne et son prestataire pour « escroquerie », et le RN pour « recel d’abus de biens sociaux ». Le procès a donné un coup de projecteur sur les hommes de l’ombre de la candidate.
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