À l'instar d'autres domaines, l’industrie musicale est secouée par des révélations sur les violences sexistes et sexuelles qui excluent de nombreuses femmes. Les conditions de travail, dans un secteur encore fragilisé par la pandémie, sont également pointées du doigt, dans le sillage de l’opération #MusicToo lancée sur les réseaux sociaux.
Jugé devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 14 décembre pour « atteintes sexuelles » et « propositions sexuelles » sur deux mineures de moins de 15 ans et un mineur de 15 ans, le metteur en scène de comédies musicales a reconnu une partie des faits.
Mediapart a consulté la procédure judiciaire visant Marc Gulbenkian, figure du rock français, accusé d’agression sexuelle par l’une de ses proches. Alors que la plainte a été classée le 2 novembre, l’avocate de la victime, qui s’appuie sur un enregistrement versé au dossier, dénonce une « hérésie » et annonce un recours.
Après les révélations de Mediapart sur l’ouverture d’une enquête judiciaire visant le chanteur Marc Gulbenkian, cette figure de la scène rock française a annoncé sur les réseaux sociaux reporter les concerts du groupe afin de « prouver sereinement [son] innocence devant la justice ».
Une femme accuse Marc Gulbenkian, figure de la scène rock française, de l’avoir agressée sexuellement en marge d’un festival en 2017. À la suite de la plainte déposée contre l’artiste, le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire. Le musicien, condamné dans le passé pour des faits de violences conjugales, évoque un témoignage « totalement inexact ».
À la suite d’accusations de violences sexuelles et d’une enquête interne, l’établissement a prononcé une sanction disciplinaire à l’encontre de l’enseignant, professeur de violoncelle, mais pas de licenciement pour faute grave. En cause : ses « méthodes d’enseignement ».
Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris a suspendu un professeur de violoncelle à la suite d’accusations de violences sexuelles. Une enquête interne a également mis au jour d’autres alertes émises par des musiciens. L’heure est-elle à une réforme de l’apprentissage de la musique classique ?
À l’aube de la reprise des concerts, plusieurs femmes actrices des scènes punk, hardcore et metal françaises veulent briser « l’omerta » sur les violences sexistes et sexuelles qui règne dans ces milieux artistiques, malgré les valeurs affichées.
Mediapart a eu accès à des centaines de témoignages de l’opération #MusicToo visant à dénoncer des violences sexistes et sexuelles. Ils décrivent une industrie où le sexisme est banalisé, où la précarité ou la consommation d’alcool représentent des dangers pour les femmes.
Dans « À l’air libre » jeudi, à la veille de la cérémonie des Victoires de la musique, interview de Jean-Michel, l’un des organisateurs du mouvement #MusicTooFrance, qui dénonce les violences sexuelles et sexistes dans l’industrie musicale, et témoignage exceptionnel de l’artiste Pomme.
Sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique, la chanteuse de 24 ans, qui compte déjà deux albums à son répertoire, dénonce dans un entretien à Mediapart les violences sexistes et sexuelles qui minent son milieu. « J’ai vécu du harcèlement, de la manipulation, des agressions, du sexisme ordinaire. » Elle espère un changement.
Près d’un an après les révélations de témoignages d’agressions sexuelles sur une dizaine de femmes, de la part de Julien Hohl, fondateur du label, le parquet de Strasbourg a décidé de classer les cinq plaintes déposées en janvier et février 2021.
Après l’appel à témoignages #MusicToo et une enquête conjointe de Mediapart et Rue89 Strasbourg, une dizaine de femmes dénoncent des comportements déplacés, voire violents, à caractère sexuel, de la part du patron du label Deaf Rock, référence dans le rock français.
Après les révélations de Mediapart et de Rue89 Strasbourg sur le label de rock strasbourgeois Deaf Rock, son patron emblématique Julien Hohl a quitté ses fonctions opérationnelles. Les artistes demandent à rompre leur contrat.
Selon nos informations, trois plaintes ont été déposées contre le fondateur et ancien patron du label de rock Deaf Rock pour viol, violences volontaires et agressions sexuelles. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Strasbourg.
Mediapart révèle qu’au moins cinq plaintes pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols ont été déposées contre le compositeur Yohann Malory, visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris. Mediapart a rencontré et recueilli les témoignages de sept jeunes femmes.
Because Music a licencié un directeur général adjoint pour faute grave à la fin de l’année 2020. Selon une enquête interne, Tahar Chender avait contribué à la création d’une ambiance « sexualisée » dans l’entreprise. Les témoignages recueillis par Mediapart décrivent un environnement « sexiste » et « toxique » au sein du leader des labels indépendants.