Retrouvez toutes nos enquêtes, révélations et émissions depuis 2011 pour comprendre l’une des affaires les plus explosives de la République. À ce jour, sont notamment mis en examen : Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Éric Woerth, Thierry Gaubert, ainsi que les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri. Le procès s’ouvre le 6 janvier 2025.
C’est la fin. Le procès s’est achevé avec les plaidoiries de la défense, et notamment celles des avocats de Nicolas Sarkozy, qui ont tenté de disqualifier l’accusation mais qui se sont retrouvés pris au piège de leurs propres contradictions.
Les trois mois d’audience du procès Sarkozy-Kadhafi ont contraint l’ancien président à changer de version sur quatre points majeurs de l’enquête. Mediapart revient sur ces volte-face, alors que le tribunal doit rendre son jugement le 25 septembre.
Les conseils de l’ancien président ont réclamé la relaxe de leur client, en faisant l’impasse sur plusieurs points durs de l’accusation. Dans ses derniers mots, Nicolas Sarkozy a dénoncé un « réquisitoire politique et violent ». Jugement le 25 septembre.
Les avocats de Claude Guéant, Brice Hortefeux, Éric Woerth et Thierry Gaubert ont plaidé la relaxe de leurs clients, dénonçant les « extrapolations », les « rumeurs » et « l’absence de preuves » de l’accusation.
La première semaine des plaidoiries de la défense dans l’affaire des financements libyens s’est terminée avec les mots des avocats de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, contre lequel le Parquet national financier a requis cinq ans de prison.
Le Parquet national financier a conclu ses réquisitions en réclamant une peine exemplaire de sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy pour sanctionner le pacte de corruption scellé avec la dictature libyenne pour le financement de sa campagne de 2007.
C’est une première dans l’histoire pénale et politique française : jamais une telle peine n’avait été requise pour un ancien président de la République, décrit par les procureurs comme le « commanditaire » d’un pacte de corruption avec la dictature libyenne.
Au deuxième jour de ses réquisitions, le Parquet national financier s’est attardé sur la preuve « déterminante » que représentent les carnets de Choukri Ghanem. Mais aussi sur les deux exfiltrations de Bachir Saleh et les espèces de la campagne présidentielle de 2007.
Au premier jour de ses réquisitions, le Parquet national financier a déjà réclamé la condamnation de Nicolas Sarkozy et de ses complices présumés dans l’affaire des financements libyens. Pour le PNF, Claude Guéant et Brice Hortefeux ont été « mandatés par Nicolas Sarkozy pour négocier et mettre en œuvre son pacte de corruption avec Abdallah Senoussi ».
Les deux avocates de la Libye d’aujourd’hui ont estimé que l’ancien président et ses complices présumés devaient être reconnus coupables de corruption et association de malfaiteurs, et réclament 10 millions d’euros de dommages et intérêts.
Les avocates et avocats d’associations anticorruptions et des familles de victimes de l’attentat contre le DC-10 d’UTA ont plaidé lundi, au procès des financements libyens, devant la chaise vide de Nicolas Sarkozy, qui n’a pas daigné venir les écouter.
Alors que le procès des financements libyens entre, lundi 24 mars, dans sa dernière phase, Mediapart fait le point sur les enseignements de deux mois et demi de débats intenses, qui ont révélé de nombreuses failles dans la défense de Nicolas Sarkozy et de ses coprévenus.
Entendus par le tribunal, Édouard Ullmo, ancien directeur commercial Afrique d’Airbus, et Noël Forgeard, ancien PDG du groupe aéronautique, ont contesté avoir rétribué Alexandre Djouhri dans le dossier des avions vendus à la Libye.
Le tribunal de Paris s’intéresse aux commissions occultes perçues par l’intermédiaire en marge de la vente d’avions de ligne au régime Kadhafi. Et aux pressions présumées de Claude Guéant sur le groupe aéronautique pour que son ami en touche encore plus.
Après le virement de 500 000 euros, la montre Patek Philippe à 11 300 euros offerte par Alexandre Djouhri, Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Élysée, s’est ensablé une nouvelle fois au procès des financements libyens. Et son « ami » intermédiaire aussi.
Alexandre Djouhri a nié ses démarches pour effacer l’ardoise fiscale du Libyen Bachir Saleh. Mais l’utilisation des comptes des richissimes cousins saoudiens pour blanchir l’argent de l’intermédiaire a été démontrée lors de l’audition d’un ancien banquier suisse.