Le sénateur UMP et homme d'affaires Serge Dassault a été mis en examen, jeudi 10 avril, pour corruption électorale à Corbeil-Essonnes. Retrouvez tous nos articles sur l'affaire des achats de vote.
Pour la première fois, l’industriel et sénateur UMP Serge Dassault reconnaît dans un enregistrement réalisé fin 2012, et dont Mediapart publie des extraits, avoir acheté la victoire de son successeur à la mairie de Corbeil-Essonnes. Une somme de 1,7 million d’euros est en jeu. Les deux hommes à l’origine de l’enregistrement se sont fait tirer dessus trois mois plus tard.
Khaled T. a assisté à la fusillade de Corbeil durant laquelle son ancien ami Younès Bounouara, protégé de Serge Dassault, a tiré sur un habitant qui avait enregistré le milliardaire avouant la corruption électorale. Khaled T. a témoigné auprès de la police il y a quelques jours. Il raconte à Mediapart le « système D », la corruption et ce qui est pour lui une tentative d'homicide préméditée.
En refusant pour la deuxième fois la levée de l'immunité parlementaire de Serge Dassault, le Sénat barre la route à la justice. Choix catastrophique qui montre combien une large partie des politiques n'admettent toujours pas de devoir rendre compte aux citoyens comme aux juges indépendants.
Retour sur nos révélations sur Serge Dassault, qui demande la censure des enregistrements publiés, avec Fabrice Arfi, Michael Hajdenberg, Pascale Pascariello, Antoine Perraud, Martine Orange et Marine Turchi.
Une courte vidéo pour un siècle d'histoire industrielle, politique et surtout familiale. De Marcel à Olivier, rappel de cette dynastie où les pères ne supportent pas les fils...
Des écoutes téléphoniques révèlent qu’un proche du sénateur milliardaire a conseillé dès les premières heures de sa cavale un homme qui avait tenté d’assassiner, en février 2013, l’auteur d’une vidéo accablante pour l’élu UMP.
Depuis un siècle, la famille Dassault est nichée au cœur de l’État. À partir de la conception d’une hélice, Marcel Dassault a réussi à constituer un monopole privé dans l’industrie de défense. Des milliards d’argent public ont permis de bâtir une fortune privée dont l’influence s’étend sur tout le champ politique.
Rien ne vaut un montage vidéo pour découvrir comment s'est enkystée, dans l'appareil d'État, une famille d'industriels subventionnés aux haines recuites, qu'incarne Serge Dassault, méprisé par son père et réprouvant ses fils...
Un habitant de Corbeil-Essonnes décortique pour Mediapart le système Dassault auquel il a participé avant d'être lâché. Alors que le sénateur milliardaire est convoqué par les juges le 2 octobre prochain dans une enquête criminelle, Athman livre dans un long témoignage sonore, les détails, les circuits financiers et les arrangements du « système D ». Et il en appelle à la justice, son témoignage mettant aujourd'hui sa vie en danger.
Le 3 juillet, les membres du bureau du Sénat refusaient de lever l'immunité de Serge Dassault. Nos dernières révélations sont-elles de nature à les faire évoluer ? Les réponses sont rares et gênées.
L’enregistrement révélé par Mediapart, dans lequel le sénateur UMP Serge Dassault admet avoir versé illégalement de l’argent à l’occasion de l’élection municipale de 2010 à Corbeil-Essonnes, est désormais une pièce à conviction judiciaire. Dans le même temps, les avocats du milliardaire réclament la censure de la bande.
Le tribunal de Paris a débouté, vendredi 18 octobre, Serge Dassault de toutes ses demandes contre Mediapart. L’industriel milliardaire, sénateur et patron de presse, voulait obtenir la censure des enregistrements où il confirme lui-même ses pratiques de corruption électorale. Cette décision est un coup d’arrêt aux atteintes portées au droit de la presse dans l’affaire Bettencourt.