En juin 2022, une enquête de Mediapart révèle l’univers sexiste, homophobe et autoritaire de Stanislas, établissement privé catholique parisien élitiste. Depuis, les ministres de l’éducation nationale sont tétanisés. Pap Ndiaye a tardé à demander un rapport d’inspection, Gabriel Attal n’a pas voulu en communiquer les conclusions. Quant à Amélie Oudéa-Castéra, ses enfants y sont scolarisés, ce qui l’a immédiatement plongée dans un conflit d’intérêts dans lequel elle s’est engluée.
Un nouveau rapport consulté par Mediapart montre que l’établissement catholique parisien oblige toujours ses élèves à suivre des cours de religion. À l’inverse, en 2024, il ne proposait toujours pas de cours d’éducation à la sexualité. Le lycée n’a pourtant jamais été sérieusement inquiété.
Devant la commission parlementaire consacrée aux violences à l’école, quatre membres de l’inspection générale ont reconnu que Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, était bien intervenue pour réécrire la lettre concluant le rapport sur le prestigieux établissement catholique.
L’ex-directeur de l’établissement parisien Saint-Jean-de-Passy, Daniel Chapellier, accusé d’avoir agressé sexuellement un élève de 14 ans en 2021, est jugé mercredi 21 mai à Nanterre. Des éléments de l’enquête interrogent aussi sur son poste précédent, lorsqu’il dirigeait le lycée Stanislas.
Alors que les inspecteurs généraux missionnés concluaient bien à un climat d’homophobie, de sexisme et d’autoritarisme dans l’établissement catholique, leur rapport a été modifié dans la dernière ligne droite, sans qu’ils en soient avisés. Nos révélations.
Actuelle numéro deux du ministère de l’éducation, Caroline Pascal a affirmé à plusieurs reprises que son institution n’avait pas recueilli de témoignages sur l’homophobie à Stanislas. Le député Paul Vannier lui a opposé plusieurs documents inédits qui démontrent tout l’inverse.
Sur France 2, l’ex-patronne de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la jeunesse, Caroline Pascal, a défendu le collège Stanislas pourtant mis en cause par ses propres services. Elle a aussi livré une conception toute particulière des obligations faites aux lycées privés pour l’éducation à la sexualité et la lutte contre l’homophobie.
Un ancien directeur d’internat du lycée catholique parisien a été condamné à un an de prison avec sursis lundi pour violences volontaires après la plainte de six anciens élèves. Propos homophobes, insultes et coups sur les élèves. Pour le prévenu, « c’était simplement le règlement de l’établissement ».
Selon les informations de Mediapart, l’ex-directeur de l’internat est renvoyé au tribunal au mois de septembre pour des violences commises au sein du lycée jusqu’en 2018. Il vient par ailleurs d’être mis en examen pour « viol sur mineur » dans un autre établissement privé catholique.
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Amélie Oudéa-Castéra n’est restée que quatre petites semaines à la tête de l’Éducation nationale, mais elle a rouvert dans ce court laps de temps plusieurs débats majeurs pour l’institution. À son corps défendant.
Selon les informations de Mediapart, l’ex-directeur de l’internat est renvoyé au tribunal au mois de septembre pour des violences commises au sein du lycée jusqu’en 2018. Il vient par ailleurs d’être mis en examen pour « viol sur mineur » dans un autre établissement privé catholique.
Christophe Kerrero a claqué vendredi la porte du rectorat de Paris. Une décision rarissime et une déflagration pour la ministre, accusée d’entraver un projet de « mixité sociale ». Au gouvernement, l’exaspération est à son paroxysme.
La ministre de l’éducation et des sports a publiquement nié incarner une caste de riches déconnectée du quotidien des Français. Mais ses nombreux liens avec les entreprises du CAC 40 grâce auxquelles elle a engrangé des centaines de milliers d’euros plaident contre elle.
La patronne de l’administration du ministère des sports a été contrainte de rappeler à l’ordre des fonctionnaires lancés dans une opération de sauvetage d’Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement.
Quand elle était ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra a fait la promotion d’une école privée hors contrat. Récemment, elle est allée jusqu’à soutenir sa demande de passer sous contrat avec l’État, contre l’avis des services de l’éducation nationale. Nos révélations.
À quelques jours d’un nouveau remaniement, la ministre de l’éducation nationale et des sports tente de sauver sa place. Elle fait comme si de rien n’était et enchaîne les déplacements, dans une ambiance parfois irréelle. Les critiques pleuvent pourtant dans son propre camp, jusqu’à Matignon et à l’Élysée.
Homophobie, sexisme, absence d’éducation à la sexualité ou cours religieux obligatoires... Depuis la publication du rapport d’inspection, le directeur de cet établissement privé conteste toute dérive. D’anciens élèves rencontrés par Mediapart répondent.