De Twitch à Kick, de Booba à Léo Grasset, en passant par l’affirmation du sexisme dans les milieux youtubeurs, retrouvez nos enquêtes, analyses et émissions sur le cyberharcèlement et la masculinité toxique dans les espaces numériques français.
Le 15 décembre 2024, Mediapart révélait les sévices subis par deux streamers sur une chaîne de la plateforme en ligne Kick. Huit mois plus tard, Raphaël Graven décédait en direct, sous les yeux de milliers d’abonnés. Cette affaire, qui pose la question du rôle de la justice et de la régulation des contenus diffusés sur Internet, ouvre aussi une fenêtre sur un véritable business de l’humiliation.
Après notre enquête faisant état d’accusations de violences sexuelles et psychologiques envers d’anciennes compagnes, Dany Caligula démissionne de son poste de directeur de l’entreprise Zawa Prod et vend ses parts du capital.
Mediapart révèle qu’une ex-compagne du streameur Dany Caligula l’accuse de viol. Une autre fait état de violences psychologiques. Le vidéaste populaire à gauche, qui a construit une partie de sa carrière sur sa croisade contre la « gauche morale », nie une grande partie des accusations.
Sur la plateforme Kick, des streameurs français multiplient les humiliations physiques et psychologiques en direct tous les soirs, pour obtenir les dons des spectateurs. Un business de la maltraitance avec pignon sur rue, dont les premières victimes sont des personnes vulnérables.
Depuis 2021, la streameuse Ultia est régulièrement victime de campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux et les plateformes de diffusion, depuis qu’elle a dénoncé les propos sexistes d’un de ses collègues. Quatre hommes étaient jugés mardi 21 janvier à Paris.
La plateforme de vidéos en direct méconnue du grand public s’est lancée il y a deux ans. Elle promet une meilleure rémunération aux streameurs et surtout plus de liberté. En France, certains ont pu y diffuser des actes de violence pendant des mois.
Plusieurs collectifs se sont créés ces dernières années pour lutter contre le harcèlement sexiste en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Un sujet traditionnellement peu traité par les organisations féministes, mais qui touche massivement les jeunes.
Deux célèbres streamers ont annoncé la création d’un outil collaboratif pour bannir les utilisateurs tenant des propos haineux. Avant de se lancer dans la chasse aux commentaires malveillants, les streamers doivent d’abord veiller à ne pas banaliser les discriminations, estiment d’autres.
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Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi 12 décembre 11 personnes ayant harcelé Eddy de Pretto sur les réseaux sociaux. Dans notre émission « À l’air libre », le chanteur réagit pour la première fois : « La justice a fait preuve d’exemple. » Face à l’homophobie, il invite les victimes à « ne pas se laisser bouffer par la peur ».
Les deux vidéastes stars, sous le coup d’enquêtes pour « viol », ne pourront plus tirer de revenus de leurs vidéos. La célèbre plateforme a décidé de supprimer toute publicité associée à leurs contenus.
Après l’ouverture d’enquêtes préliminaires visant les deux célèbres créateurs de contenus pour des faits présumés de viol, YouTube n’exclut pas de « prendre des mesures » pour sanctionner des comportements qui auraient eu cours en dehors de la plateforme.
Selon nos informations, une étudiante a déposé plainte à Paris. Elle accuse de « viol » le célèbre vulgarisateur scientifique et youtubeur, déjà visé par une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel ». De nouveaux témoignages font état de « problèmes de respect du consentement », mais également d’« emprise ».
La joueuse en ligne est régulièrement victime de campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux et les plateformes de diffusion, depuis qu’elle a dénoncé les propos sexistes d’un streamer. Elle en témoigne dans un entretien vidéo.
Le témoignage de la joueuse en ligne Maghla a suscité de très nombreuses réactions en évoquant un sexisme ordinaire et un harcèlement ciblé en ligne parfois très violent. Un phénomène ancien et jamais suffisamment pris au sérieux.
Une cuisinière, un producteur, des journalistes, une photographe, la femme du rappeur Maître Gims ou Magali Berdah, l’agente des stars de la téléréalité : le monument du rap français ne retient jamais ses coups sur les réseaux sociaux contre celles et ceux qu’il considère comme ses ennemis. Il emmène avec lui des milliers de fans aux méthodes confinant souvent au cyberharcèlement.
La vidéaste Clothilde Chamussy, de la chaîne « Passé sauvage », accuse l’animateur de « DirtyBiology » de harcèlement sexuel. Il est mis en cause par sept autres femmes pour violences psychologiques, sexistes et sexuelles. Il « conteste totalement les accusations » relayées à son encontre.