Alep pleure le pédiatre «resté dans l'enfer» pour sauver les enfants
La vie de Mohammad Wassim Maaz a été fauchée, ainsi que celle d'un dentiste, de trois infirmiers et de 22 autres civils dans un bombardement aérien sur l'hôpital Al-Qods.
DansDans la ville syrienne d'Alep ravagée par la guerre, le docteur Mohammad Wassim Maaz s'était donné pour mission de sauver les enfants avant que la mort ne le happe à son tour. Barbe noire bien taillée, regard perçant, corps rond et doté d'un solide sens de l'humour, le docteur Maaz « était considéré comme le meilleur pédiatre et en tout cas un des derniers à être resté dans cet enfer », ont confié ses collègues à l'AFP. Seuls ses yeux cernés laissaient entrevoir l'immense fatigue de celui qui, jour après jour, sans relâche, tentait de sauver les enfants malades ou blessés par les bombardements du régime sur les quartiers tenus par les rebelles à Alep, la deuxième ville de Syrie. Mercredi, sa vie a été fauchée, ainsi que celle d'un dentiste, de trois infirmiers et de 22 autres civils dans un bombardement aérien sur l'hôpital Al-Qods dans cette ville coupée en deux depuis juillet 2012 entre secteur gouvernemental et rebelle. Le docteur Maaz est devenu une nouvelle victime de cette guerre qui a fait plus de 270 000 morts depuis 2011. 13 500 enfants ont été tués dans les combats, selon un bilan donné en février par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).