La composition de son équipe de politique étrangère et de sécurité montre que le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, privilégie l'expérience et la continuité sur le changement. En nommant Hillary Clinton, Robert Gates et James Jones, il prend le risque de décevoir ses fidèles qui espéraient du sang neuf et une politique plus à gauche.
LesLes supporters de la première heure de Barack Obama risquent-ils bientôt de tous finir aux urgences en était d'hyperventilation? L'annonce, lundi 1er décembre, de son équipe de «politique étrangère et de sécurité» a eu de quoi choquer tous ceux qui espéraient voir émerger des têtes nouvelles et «révolutionnaires». Hillary Clinton au département d'État; Robert Gates, un républicain nommé par Bush, qui reste au Pentagone après avoir remplacé Donald Rumsfeld; le général en retraite James Jones, ancien patron de l'OTAN, au poste de conseiller à la Sécurité nationale; que des personnalités bien loin des espérances d'une nouvelle génération de démocrates. Il n'y a guère que Susan Rice, la conseillère de politique étrangère de Barack Obama durant la campagne, qui file occuper le siège des Etats-Unis à l'ONU, pour signaler l'arrivée d'un petit courant d'air frais.