De notre envoyé spécial à Bruxelles
Les appels à la démission du patron de l'Olaf, l'office européen anti-fraude, se sont renforcés à Bruxelles, après la publication dans la presse maltaise de la quasi-intégralité du rapport à l'origine de la démission de l'ex-commissaire européen à la santé, John Dalli.
Depuis son éclatement à l'automne dernier, le scandale du « Dalligate », qui ressemble de plus en plus aux intrigues des romans d'espionnage de John Le Carré, relance le débat sur l'influence de l'industrie du tabac au cœur de la commission européenne.
La diffusion par le Malta Today du rapport, que l'Olaf comme la commission européenne refusaient jusqu'à présent de rendre public, prétextant l'enquête en cours à Malte, a rappelé à quel point le dossier contenait encore nombre de zones d'ombre, six mois après la démission forcée du Maltais Dalli.
À la lecture du document (dont certaines pages manquent), deux conclusions s'imposent. D'abord, la conduite de John Dalli n'a pas été irréprochable de bout en bout, si l'on s'en tient aux conclusions du texte. Mais l'Olaf a aussi mené une enquête expéditive, que de nombreux observateurs jugent « à charge », contre l'ex-commissaire.
Lobbies du tabac: les critiques se durcissent contre le patron de l'office européen anti-fraude
La presse maltaise vient de publier le rapport – jusqu'alors secret – qui a entraîné la démission de l'ex-commissaire européen à la santé, John Dalli, alors qu'il préparait une directive pour freiner la consommation de tabac. Giovanni Kessler, qui a mené l'enquête pour l'Olaf, est fragilisé. Des eurodéputés dénoncent une enquête à charge, et appellent à sa démission.
5 mai 2013 à 16h37