- Les militants de la flottille rentrent peu à peu dans leurs pays. Israël a annoncé qu'il expulserait au total 682 militants de plus de 35 pays avant mercredi soir, dont 380 Turcs et 9 Français, qui ont été placés en détention après l'assaut de la marine israélienne contre une flottille de six bateaux faisant route vers la bande de Gaza. Les neuf personnes tuées se trouvaient sur le «navire amiral» du convoi, le bateau de croisière turc Mavi Marmara.
Lundi et mardi, 45 militants, dont le Français Youcef Benderbal, ont déjà été expulsés d'Israël, avec leur accord. Mardi et mercredi, les témoignages des militants se sont succédé. «Personne n'était armé. Nous n'avions que des bâtons face à cet acte de piraterie», témoignent des députés allemands présents sur la flottille. L'ancien député du parti Die Linke, Norman Paech, 72 ans, a de son côté déclaré: «Vers 4h00, heure locale, nous avons entendu les premières détonations, c'était des grenades de gaz lacrymogène. Ensuite il y a eu des hélicoptères au-dessus de nous qui ont largué des soldats. Les femmes étaient enfermées dans les cabines et les hommes étaient sur le pont, ajoute-t-il. Nous n'avons jamais eu de couteaux utilisés comme armes. C'est avec des bâtons qu'on s'est défendus. J'ai vu personnellement quatre morts, tués par balle.»
«Les soldats ont tiré à balles réelles, pas avec des balles en caoutchouc, ils auraient pu le faire», affirme, pour sa part, Matthias Jochheim, un médecin présent à bord de la flottille. Quatre militants grecs ont en outre affirmé à leur retour mardi soir que les conditions de détention, ensuite, des militants étaient horribles. «Dans le port d'Ashdod, nous étions 500 à nous entasser par terre, ont-ils raconté. Nous n'avions rien à manger, rien à boire et nous avons subi des dizaines de contrôles corporels. Deux d'entre nous ont même été tabassés.»
Selon le Français Youcef Benderbal, qui a donné une conférence de presse à son retour mardi, «l'opération (Free Gaza) est loin d'être finie».