International Analyse

Washington est embarrassé par la reconnaissance de l'Etat palestinien

Les États-Unis font tout pour éviter un vote de reconnaissance de l'Etat palestinien par l'ONU, prévu le 20 septembre.

Thomas Cantaloube

Comme la plupart des chancelleries européennes, l'administration Obama a été prise de court par les révolutions arabes de ce début d'année 2011 qui ont forcé les pays occidentaux à mettre leurs actes en accord avec leur parole et à renégocier les compromissions passées. Mais, contrairement à la France, les Etats-Unis sont parvenus à négocier habilement ce retournement géopolitique et à se replacer publiquement dans le sens de l'histoire: Washington a très tôt coupé les ponts avec Ben Ali, œuvré en coulisses pour faciliter la sortie de Moubarak et son remplacement par l'armée; en Libye, elle a joué un rôle actif tout en restant au deuxième plan. Comme le font remarquer avec fierté les diplomates américains: «Aucun drapeau américain n'a été brûlé durant toutes les manifestations du printemps arabe!» Ce qui n'était pas gagné après les guerres d'Irak et d'Afghanistan, le conflit permanent avec l'Iran, les compromissions avec les dictatures saoudienne ou algérienne, sans même parler de l'attitude protectrice vis-à-vis de Tel-Aviv.

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