L’agitation se poursuit en Iran, gagne de nouvelles villes et prend une coloration très anti-religieuse. Contrairement à 2009, « c’est vraiment le peuple qui est dans la rue », notent les observateurs. Le clivage réformateurs-radicaux est dépassé. On compte une vingtaine de morts et des milliers d’arrestations.
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LaLa vieille division entre factions réformatrices et factions radicales, les “oussoulgarayan” (les “principalistes”, comme on les appelle en Iran), a volé en éclats. Ce clivage était pertinent lors du grand mouvement d’opposition à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, en 2009, qui vit l’arrestation des deux grandes figures du camp réformateur, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi (l’un et l’autre toujours en résidence surveillée), ou lors de la dernière élection présidentielle de mai 2017 qui a consacré la réélection triomphale de Hassan Rohani. Ce qui se joue aujourd’hui dans la rue iranienne est d’une tout autre nature.