Syrie : le « piano » de la mort de la prison de Palmyre
Sauvé de la peine capitale en raison de son jeune âge et rescapé miraculeusement des pires geôles du régime syrien, l’écrivain Mohammed Berro a vu mourir sous ses yeux des centaines de détenus politiques. Il a finalement réussi à raconter ce qu’il croyait être l’indicible.
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DansDans la prison de Tadmor, près de Palmyre, Mohammed Berro est arrivé un mois tout juste après le massacre de près d’un millier de détenus politiques, perpétré le 26 juin 1980 à l’initiative de Rifaat al-Assad, frère cadet du chef de l’État syrien. Avec ses codétenus, il a dû laver longuement les murs couverts de chair humaine et de cheveux – les tueurs, tous membres des « Saraya al-Difaa al-Thaoura » (« Brigades de défense de la révolution »), avaient tiré et lancé des grenades par les trappes situées au-dessus des immenses cellules.