Amériques Analyse

Obama navigue entre éthique et politique pour ses nominations

En retirant son candidat au poste de ministre de la santé pour une question d'impôts impayés, le président des Etats-Unis montre qu'il a l'échine souple, mais aussi que le système américain de confirmation des hauts fonctionnaires est extrêmement exigeant, contrairement à ce qui se passe en France.

Thomas Cantaloube

Cela s'appelle du judo. Se servir de la puissance de l'adversaire pour le renverser grâce à un habile mouvement de hanche. Barack Obama a brillamment exécuté cette manœuvre mardi lorsqu'il a renoncé à la nomination de Tom Daschle au poste de ministre de la santé (ou Secretary of Health and Human Services pour être précis). Après avoir annoncé le retrait de cet ancien sénateur, qui était l'un de ses plus proches conseillers, et même un ami selon certains, le nouveau président des Etats-Unis a été faire le tour des chaînes de télévision pour dire: « C'était une erreur. J'ai foiré. (...) J'ai fait campagne sur le thème du changement à Washington (...). Je ne veux pas envoyer le message de deux poids deux mesures au peuple américain, l'un pour les puissants, et l'autre pour les gens ordinaires.»

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