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«C'est “hôtel California”: une fois entré dans l'euro, on ne peut plus en repartir»

Stéphane Déo, chef de la recherche économique sur l'Europe de l'UBS, estime que la sortie de l'euro est possible. Au prix d'une faillite généralisée.

La rédaction de Mediapart

Stéphane Déo, chef de la recherche économique sur l'Europe de l'UBS, analyse les conséquences de la Grèce ou de l'Allemagne quittant l'euro et montre que les répercussions seraient «catastrophiques»: «La Grèce ferait immédiatement défaut sur sa dette publique, puisque celle-ci serait convertie dans la nouvelle monnaie, sinon quitter la zone euro n’aurait aucun sens. (...) Le secteur financier ferait aussi faillite, comme on l’a vu en Argentine : en effet, tous les détenteurs de dépôts dans les banques grecques les retireraient pour les placer dans des banques étrangères en euros afin de ne pas les voir perdre environ la moitié de leur valeur, voire plus. (...) Si les entreprises grecques ont des dettes extérieures en euros, par exemple auprès d’une banque allemande ou française, la charge deviendra trop forte et elles feront aussi défaut.»

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