Proche et Moyen-Orient Analyse

Le gouvernement turc piégé par la bataille de Kobané

Depuis la mi-septembre, l’État islamique (EI) fait le siège de la ville de Kobané, dans le nord de la Syrie. Pour la communauté internationale, l’urgence impose de contrer cette offensive, mais les autorités turques ont d’autres priorités, et notamment de juguler la question kurde. 

Alain Devalpo

Correspondance d'Istanbul.- En Turquie, le 29 octobre est un festival de chants patriotiques et de drapeaux rouges ornés d’un croissant de lune et d’une étoile. Choc des calendriers ; la fête nationale 2014 a réservé une mauvaise surprise au gouvernent turc. Le défilé militaire officiel a été supplanté par la parade off : celle de combattants peshmergas qui ont quitté le Kurdistan irakien pour aller, via le territoire turc, se battre à Kobané. Ils ont été les véritables héros du jour. La traversée du convoi de l’est de la Turquie, où vit l’importante minorité kurde, a déclenché une floraison de drapeaux arborant un soleil à 21 rayons (emblème kurde) et des scènes de liesse digne d’une population occupée retrouvant sa liberté.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter