Le monde déstabilisé par le coronavirus Reportage

Les touristes chinois subissent la contagion du racisme

Les châteaux de la Loire sont prisés des touristes chinois. Solitaires ou en groupes, ces derniers subissent à leur manière les peurs provoquées par le coronavirus.

Jordan Pouille

À l’une des billetteries du château de Chambord, près d’une étagère remplie de tablettes chinoises dites « Histopads », une réceptionniste nous confie : « Pour vous dire un peu l’ambiance, ce matin, j’ai reçu l’appel d’une accompagnatrice de touristes américains. Elle me demandait à quelle heure elle risquait de croiser des Chinois, pour mieux les éviter. » De leur côté, des agents de sécurité échangent volontiers avec les visiteurs pour rendre les procédures de fouille moins intrusives. « Des Chinois disent qu’ils ne savent pas s’ils vont pouvoir rentrer chez eux. Ils se sentent un peu perdus », explique Cécilie de Saint-Venant, chargée de la communication. « À ce jour, seul un groupe de touristes chinois a annulé sa venue », dit-elle, avant de nous décrire cette note du ministère de la culture reçue récemment sur les précautions à prendre avec les visiteurs : « Ce sont des recommandations légères comme se laver les mains régulièrement… Les Chinois sont nos amis, Chambord est jumelé avec le Palais d’été [de Pékin – ndlr], il n’est pas question de les accueillir différemment. »

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